Chapitre 1946
Elle avait décidé d’adopter la méthode joint-venture utilisée par les entreprises automobiles pour introduire la technologie de
pointe de l’Entreprise Xirian dans l’industrie sidérurgique.
L’Entreprise Xirian était également très intéressée par cette coopération. De plus, la famille Poincaré était très puissante, elle
avait des terres et de l’expérience dans l’industrie sidérurgique. Pour l’Entreprise Xirian, la famille Poincaré était donc un
partenaire qui avait beaucoup de potentiel.
Les deux parties s’étaient donc entendues au premier contact, et le reste consistait à discuter et à formuler les détails de la
coopération.
L’idée de Gisèle était que la famille Poincaré détenait 51% des actions et que l’Entreprise Xirian détenait 49% des actions, mais
l’idée de l’Entreprise Xirian était qu’ils détenait 51% des actions et que la famille Poincaré détenait 49% des actions.
Cette si petite différence de proportion n’était pas à minimiser, car elle déterminait qui avait le dernier mot dans cette future
entreprise.
L’actionnaire qui possédait 51% des actions était sans aucun doute l’actionnaire majoritaire, et c’était lui qui allait prendre les
décisions.
Si la famille Poincaré laissait l’Entreprise Xirian devenir l’actionnaire majoritaire, la famille Poincaré allai
perdre toute domination dans cette coopération.
À la table, les deux parties ont beaucoup discuter sur cette question, mais personne n’a voulu reculer. Gisèle a déclaré aux
dirigeants de l’Entreprise Xirian:
– Notre coopération se réfère cette fois au modèle de coopération de l’industrie automobile. Dans notre pays, les constructeurs
automobiles locaux et les constructeurs automobiles étrangers créent des coentreprises. La règle est que les entreprises locales
détiennent 51% des actions et que les sociétés étrangères en détiennent 49 %, après tout, la société a été créée dans notre
pays, et elle devrait être contrôlée par nous, j’espère que votre entreprise pourra comprendre cela !
La personne chargée de négocier avec Gisèle était le vice-président de l’Entreprise Xirian, son nom complet était Fukasawa
Noriyuki, et il faisait partie des hauts cadres de cette entreprise.
Noriyuki avait 40 ans cette année-là. S’il a pu accéder très tôt au cercle des hauts cadres de l’entreprise Xirian dans cette
société japonaise qui accordait beaucoup d’importance à l’ancienneté, c’était sûrement parce qu’il était quelqu’un de très
redoutable.
En ce moment-là, il a regardé Gisèle et a souri légèrement avant de lui dire :
Mlle Gisèle, je connais le modèle de coopération de l’industrie automobile que vous venez de mentionner, mais ce modèle n’est
pas adapté à cette coopération entre l’Entreprise Xirian et votre famille.
Gisèle a dit calmement :
–
1. Noriyuki, en quoi ce modèle ne convient pas à notre coopération ? J’aimerais en savoir plus.
Noriyuki a déclaré avec un sourire:
– Tout d’abord, il y a trop d’entreprises leaders dans l’industrie automobile. Rien qu’au Japon, il y a Toyota, Honda et Nissan ; en
Allemagne, il y a BMW, Mercedes, Audi et Volkswagen; aux États-Unis, il y a GM, Ford et Chrysler. Sans parler de Ferrari,
Lamborghini et Maserati en Italie. Dans cette industrie où
il y a tant de concurrents, il est inévitable qu’il y ait des situations que tout le monde baisse souvent ses prix pour avoir accès au
marché du Pays C...
Après avoir dit cela, Noriyuki a montré une expression sérieuse sur son visage et il a déclaré
– Cependant, il n’y a que quelques entreprises leaders dans l’industrie sidérurgique. Parmi les dix premières entreprises
siderurgiques au monde, la moitié d’entre elles figurent sur la liste en raison de leur grande capacité de production. Il n’y a que
trois ou quatre entreprises qui ont une technologie très avancée dans le domaine de l’acier, et l’Entreprise Xirian est la seule
entreprise au Japon figurant sur cette liste. Il y a un dicton au Pays C qui dit que « c’est la rareté qui symbolise la valeur ». Il doit
donc être normal de faire certaines concessions pour pouvoir obtenir un partenaire aussi si rare que l’Entreprise Xirian!
Gisèle a hésité encore et encore et a déclaré:
– M. Noriyuki, je ne peux vraiment pas reculer sur cette question. Le Groupe Poincaré doit détenir 51% des actions de notre
future coentreprise, mais pour vous compenser, nous pouvons dans le domaine de revenu faire une concession en votre faveur,
vous aurez 51 % des revenus nets générés par notre coentreprise à l’avenir, qu’en pensez-vous ?
Noriyuki a secoué la tête sans réfléchir et a dit sérieusement:
– Mlle Gisèle, nous ne ferons aucune concession sur la répartition des actions. Si nous étions disposés à faire des concessions
sur ce point, nous aurions déjà coopéré étroitement avec d’autres entreprises sidérurgiques de votre pays depuis belle lurette.